L’impact économique et la nécessité de la relance après la covid-19

Le profit n'est pas la finalité de l'entreprise, mais l'indispensable condition de sa pérennité. C'est aussi la meilleure mesure de son succès.” “Il revient à l'État et au Parlement d'être les garants de la pérennité et de la capacité de développement...

L’environnement économique mondial est par essence grandement changeant. Ces changements impactent soit positivement soit négativement les dynamiques économiques et marchandes au sein des Etats. Selon les cas on arrive très souvent à des expressions telles que « conjoncture économique », « crise économique » ou encore « récession économique ». Parlant de la récession économique, les indicateurs semblent pleinement indiquer que la quasi-totalité des pays à travers le monde sont actuellement plongés dans une forte récession dont les effets ne s’estomperont pas de sitôt. Cette nouvelle crise qui a des effets dévastateurs sur le monde des entreprises est due à la pandémie sanitaire mondiale de la covid-19 qui ébranle la planète depuis près de six mois aujourd’hui. Selon certaines sources, la pandémie de covid-19 est la pire crise sanitaire qui ait frappé le monde depuis l’apparition de la grippe espagnol en 1918-1919. Si cette crise cristallise et paralyse autant le monde économique et même les systèmes de santé c’est en réalité parce que personne ne s’y était préparé et que personne ne la vue venir. Résultat des courses, on assiste à un chamboulement et à une désorganisation totale du monde des entreprises.

    En effet, les effets de cette crise sont drastiques et presque fatales pour bon nombre d’entreprises au sein des Etats. Les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne et beaucoup d’autres champions de l’économie mondiale n’en sont pas épargnés. On assiste aujourd’hui à une baisse considérable de l’activité économique, les modes d’organisation du travail sont modifiés invitant à migrer de plus en plus vers le télétravail. Le chômage atteint des pics inquiétants suite à la compression des effectifs dans les entreprises. Au Cameroun on a récemment atteint le cap de 50% de nouveaux chômeurs pour les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et du bâtiment. C’est le cas également pour de nombreux pays durement touché par la crise et même pour ceux moins touchés qui ont opté pour le confinement comme mesure de prévention. Les frontières sont fermées obstruant la circulation des personnes et des matières premières nécessaires à la continuité du travail. Les entreprises les moins résilientes ont déposé leur bilan et de nombreuses autres sont au bout du gouffre. Au Cameroun un rapport du groupement inter-patronal datant de mai 2020  renseignait à cet effet que plus de 53% des petites entreprises camerounaises déposerait leur bilan d’ici trois mois si rien n’est fait pour les accompagner et les soutenir en ces temps difficiles. Ce qui précède soulève sous un certain prisme la question de la relève ou de la relance économique pendant et après la covid-19.

    Après la covid il faudra nécessairement entrer dans une phase de reconstruction inclusive de l’économie mondiale. Il est constant que la situation difficile actuelle n’a pas encore atteint son paroxysme et devrait même davantage s’aggraver dans les semaines et mois à venir. C’est donc dès à présents qu’il faut prendre le taureau par les cornes et entamer les chantiers de la reconstruction. Chaque Etat doit définir sa politique de relance économique en fonction de ses moyens et de ses possibilités. Que l’on appelle cela un plan Marshall, un cahier de charge, une feuille de route, un plan de relance ou même un plan directeur, ce qui compte c’est de pouvoir se relever rapidement après cette crise car il apparait que ses effets se ressentiront dans bon nombre de pays ceci même des années après la covid-19. Des mesures économiques fortes ont été néanmoins prises dans les Etats les plus soucieux de la santé de leur climat des affaires. Ces mesures vont de l’allègement ou exonération fiscale au soutien financier pour accompagner les entreprises les plus vulnérables. La bagatelle issue des caisses des Etats et de prêts concessionnaires des organismes financiers internationaux se chiffre en termes de milliards comme on l’a vu au Mali, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Congo, au Gabon, Cameroun, etc et devrait contribuer à revigorer et redonner un nouveau souffle à la marche économique. Mais au-delà de ces soutiens certes salvateurs et circonstanciels, il faudra envisager l’impact économique d’après covid-19 de façon globale et holistique et y apporter une réponse à travers des politiques économiques bien pensées et structurées. Mais d’ici à là il faudra absolument observer les mesures barrières pour sortir indemne de cette crise car sans les hommes il n’y a pas de dynamiques économiques.
 

Les gagnants seront ceux qui restructurent la manière dont l'information circule dans leur entreprise.

Bill Gates